🚀Valérie, investisseuse précoce et influenceuse : le podcast à lire

il y a 4 mois   •   45 minute de lecture

Par Xavier

Bonjour tout le monde,

L’interview de Valérie, première invitée du Podcast, est à ce jour la plus écoutée de la chaîne.

En voici un extrait : https://youtube.com/shorts/IJDPS7PlaF4?si=Lk3TuSeSmd-6m25b

Pour l’épisode complet, c’est là : https://open.spotify.com/episode/1rLGcyzymr3seHDnkGHQbS?si=03HTf1F2ShKCWjCFp3grkA

Et si vous voulez lire l’épisode, c’est juste en dessous.

À très vite.

Xavier.


Xavier : Auditrices, auditeurs, bonjour ! Je suis ravi de vous accueillir pour le premier épisode du podcast de Financer sa vie. Pour un lancement fanfare, Valérie me fait le plaisir d'être pour l'éternité la première invitée. Passionnée d'investissement et de gestion de finances personnelles, Valérie partage son savoir et son expérience sur sa chaîne YouTube où elle compte plus de 70 000 abonnés.

 Je suis Xavier, fondateur de Financer sa vie, où mon expérience de coach en leadership et d'investisseur est mise à votre service. Dans cet épisode, Valérie nous présente comment elle trace son chemin de radiophysicienne slash influenceuse en finances personnelles. Loin des vendeurs de rêves qui vous promettent ce qu'ils n'ont pas réussi à obtenir, Valérie est déjà notamment propriétaire de trois immeubles et sait de quoi elle parle dans le domaine de l'investissement. Elle nous explique comment elle arrive à passer rapidement à l'action, nous détaille sa feuille de route pour cette année et nous parle de son coup de cœur pour Amsterdam où elle souhaite concrétiser plusieurs projets. Si cet épisode vous plaît, aidez-nous à faire connaître la chaîne pour inspirer plus de personnes. Pour cela, abonnez-vous au podcast, partagez-le, laissez des commentaires ou une évaluation 5 étoiles. Vous pouvez aussi naviguer sur www.financersavie.com et devenir membre gratuitement pour accéder à du contenu exclusif.

Xavier : Bonjour Valérie, bienvenue dans cette nouvelle émission. Valérie, je suis très heureux d'échanger avec toi aujourd'hui. Je t'ai découverte sur YouTube en recherchant des informations en matière d'investissement. Ce que j'ai immédiatement apprécié dans tes contenus c'est ta façon de présenter des produits, des placements et de dévoiler tes résultats. Tu réussis à le faire de façon équilibrée en valorisant les avantages des produits ou outils sans cacher les risques ou difficultés. Pareil pour tes résultats, tu n'hésites pas à nous dire tout, qu'ils soient bons ou décevants. Il m'a été facile en conséquence de m'identifier à toi et de considérer ton contenu comme fiable et bien informé. Je t'ai donc proposé d'être la première invitée de cette émission et te renouvelle mes remerciements d'être avec moi aujourd'hui. Tu es en effet très bien placée pour nous apporter un témoignage éclairé sur les deux grands domaines qu'explore financer sa vie, à savoir... Choisir et construire son style de vie d'une part, gérer ses finances personnelles pour le concrétiser d'autre part.

 Alors Valérie, bonjour, peux-tu te présenter ? 

Valerie : Bonjour Xavier, merci de m'avoir invitée. Bonjour à tous ceux qui écouteront le podcast. Je m'appelle Valérie, j'ai 31 ans, j'habite en Charente. Je suis paxée, on a deux chats. On est plutôt bien. Et pour ce qui est de mes activités professionnelles, alors j'ai plusieurs casquettes. À la base, je suis physicienne médicale, je travaille en radiothérapie. Je suis une sorte de pharmacienne des rayons. Et ensuite, je suis devenue investisseuse et maintenant visiblement influenceuse, notamment en faisant des vidéos sur YouTube.

Xavier :  Comment tu sais que tu es devenue influenceuse ?

Valerie :  Parce qu'il y a de plus en plus de personnes qui me suivent ou qui parlent de moi. Moi, j'ai déjà croisé des gens dans la rue qui m'ont reconnu. J'ai déjà des collègues qui m'ont dit « tiens, j'ai vu ta tête passer sur une vidéo YouTube ou à la télé récemment, etc. »

Xavier :  Je pense qu'on peut qualifier ça d'influenceuse, en effet. super. Alors, ce qui m'intéresse, c'est de comprendre ton parcours pour en arriver là. Je te propose de commencer par ton enfance, peut-être. Est-ce que tu peux nous dire dans quel environnement tu as grandi ?

Valerie :  Moi, à la base... Je viens d'un petit village à côté d'Orléans, dans la Beauce, en pleine campagne. Et aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai toujours connu mes parents séparés. Je n'ai pas de souvenirs de mes parents ensemble. Et quand j'étais petite, du coup, j'habitais principalement avec ma maman. Et mon papa, je le voyais le week-end ou de temps en temps, une semaine sur deux. Mais bon, pour l'école, c'était un peu plus compliqué. Ma maman, elle est... Chanteuse d'opéra ?

Xavier :  Chanteuse d'opéra ?

Valerie :  Oui. Et elle est issue d'une famille plutôt aisée, on va dire, des intellectuels de gauche. J'avais un grand-père qui était psychiatre. J'ai ma grand-mère qui écrit des livres. J'ai une réalisatrice, etc. Et mon papa, c'est plutôt l'inverse. Il vient d'un milieu qui est très compliqué, ouvrier, une famille de dix enfants. Ils avaient vraiment très, très peu d'argent. Et du coup, il a eu une enfance, surtout, qui était très dure. Et ce qu'il a remis dans le droit chemin, entre guillemets, c'est ce qu'il nous dit à chaque fois, c'est qu'il a fait l'armée. Et qu'à l'armée, ça lui a appris la vie, entre guillemets. Et surtout, il a dévoré toute la bibliothèque qu'il y avait là-bas, quand il faisait son service militaire. Donc, après ça, lui, il a fait énormément de choses dans sa vie. Il a commencé en étant électricien. Il a fait pas mal de chantiers. Et puis, petit à petit, il a bifurqué vers le monde du spectacle. Donc, il a été ingénieur du son, il a été éclairagiste. Et il a terminé en étant directeur technique pour une troupe de théâtre, de chorégraphie. Du coup, c'est un peu comme ça qu'ils se sont rencontrés. Mon père était à la régie et ma mère était sur scène.

Xavier : Sur scène, d'accord. C'est une belle histoire. Et donc, toi, tu es arrivée dans ce contexte.

Valérie : C'est ça. Comme je te disais, du coup, je ne les ai jamais connus ensemble. Je pense qu'ils sont restés un peu plus de dix ans ensemble. Mais moi, j'ai pas de souvenirs de ça. Et j'ai eu de la chance parce que ça s'est toujours passé de façon très cordiale entre eux. Enfin, voilà, j'ai pas de souvenirs. Comme beaucoup d'enfants de parents divorcés, de parents qui s'engueulent, etc.

Xavier : Ouais, ouais. Bah, écoute, tant mieux.

Valérie : Mais du coup, j'avais des parents qui ont toujours eu... enfin, qui ont toujours aujourd'hui un rapport à l'argent qui est très, très différent. 

Xavier : Ah oui. Les deux côtés de la pièce, là.

Valérie :  C'est ça. Ma mère est très décomplexée par rapport à ça. Ça lui a jamais posé de soucis de me donner 20 euros quand j'étais ado pour aller au cinéma, etc. Ou me parlait de combien elle gagnait, combien elle dépensait. Alors que mon papa, du coup, qui est d’un milieu ouvrier, l'argent, c'est le nerf de la guerre. Et c'est quelque chose qu'on gagne à la sueur de son front et, le vrai travail, c'est un travail manuel et intellectuel. C'est un peu plus compliqué. Voilà.

Xavier : Donc, influenceuse, j'imagine, c'est pas forcément sa tasse d'été, à priori.

Valérie : Ah en fait, il n’est pas au courant.

Xavier Oui. Oui, donc ça confirme. 

Valérie : Voilà, il y a des choses de ma vie que je garde privées pour le bien de tout le monde, on va dire.

Xavier : Je comprends.

Valérie : Il sait que j'investis, notamment en immobilier, mais tout ce que je fais à côté, non. Je préfère préserver certaines choses. 

Xavier : je comprends. L'immobilier, c'est du concret. Donc ça, je suppose que c'est plus facile à expliquer que des vidéos sur YouTube. Valérie : Ça a été compliqué, au début.

Xavier :  Déjà, alors quand tu étais enfant, qu'est-ce que tu répondais lorsqu'on te demandait :  tu voudras faire quoi quand tu seras plus grande ?

Valérie : Première chose dont je me souviens, c'est que je voulais être peinteuse avec un très beau vocabulaire d'enfant. Parce que j'aimais beaucoup la peinture. Mais bon, c'était plus un hobby qu'autre chose. Par contre, ensuite, je n'ai jamais su ce que je voulais faire de ma vie.

Xavier : D'accord.

Valérie :  J'ai jamais réussi à comprendre. Enfin, il y a des gens qui sont comme ça, qui ont des vocations, qui se disent, moi, je veux être maçon, je veux être boulanger, etc. Moi, je n'avais aucune idée de ce que je ne voulais pas. 

Xavier : comment as-tu réussi à avancer ? par exemple, je ne sais pas, ton emploi salariée que tu exerces aujourd'hui, comment as-tu réussi à finir entre les appareils de radio ?

Valérie:   Alors, tout simplement, en fait, j'ai toujours eu des facilités à l'école. Et vraiment, toute ma scolarité, je me suis un peu baladée même si ma mère me dit, non, non tu bossais beaucoup, en fait, et je sais que c'est vrai. Mais j'ai toujours été très bonne à l'école. Je n'ai jamais eu de difficultés. Au fur et à mesure, après mon bac, j'ai fait une classe prépa. Prépa, grandes écoles. J'ai fait un an. C'était horrible. Quand tu es habituée, toute ta scolarité, ton collège, ton lycée, avoir des 17, 18 et que tu te retrouves avec des 5 et des 6, c'est très, très dur. Moi, c'est vraiment une année qui a été horrible pour moi.

Xavier :  Oui. Du coup, tu n'en as fait qu'une.

Valérie :  Voilà. Parce que je suis rentrée en deuxième année. Et au bout de deux jours, j'ai pété un câble.

Xavier :  D'accord. Oui, oui.

Valérie :  Et là, ça a été le gros premier coup dur, notamment pour mes parents qui étaient très contents d'avoir une fille brillante qui fait de grandes études, etc. Quand tu leur annonces au bout de deux jours qu'en fait, t'en as marre et t'en peux plus, ça a été compliqué. Donc, j'ai commencé un virage, totalement autre chose. À un moment, j'ai eu une toquade pour des études dans la joaillerie. Ça m'attirait beaucoup. 

Xavier : D'accord.

Valérie :  Mais plus dans le but de créer des bijoux. Et au final, je me suis raisonnée très rapidement. Et à la place, je suis partie à la fac en licence de physique.

Xavier : D'accord.

Valérie :  Grosso modo, c’est ce que je faisais en prépa, mais à la fac dans un contexte un peu plus court. Un peu plus sympa.

Xavier : Oui, oui, oui. C'est ça.

Valérie : Et du coup, j'ai fait ma L2 de physique, ma licence, ma troisième année. Et j'ai une professeure de rayonnement ionisant, énergie atomique, etc. qui nous expliquait qu'il y avait un nouveau master qui ouvrait à la fac. Oui. Master de physique médicale. Et du coup, qui nous en a un peu parlé. Et puis moi, comme c'était notamment sa matière, quelque chose que j'aimais énormément, je suis allée dans ce master-là. Et ça m'a beaucoup plu. Et là, j'ai compris ce que je voulais faire.

Xavier : D'accord. Donc, c'est grâce à une prof, quelque part.

Valérie : C'est une matière que j'aimais. Et comme j'étais bonne là-dedans, je me suis dit, je vais continuer. Et je sais que je n'aurai pas de problème après, pour trouver un emploi. Parce que des débouchés, il y en a. Que ce soit en centrale nucléaire, en médecine, etc. Je sais que j'aurai du boulot. Et du coup, par la suite, j'ai passé un concours pour accéder à la formation que j'ai faite pour avoir mon emploi. J'ai passé un concours. Je ne l'ai pas eu la première fois. Donc, j'ai refait un master, cette fois-ci à Nantes. Le même jour du master. Et du coup, j'ai repassé le concours. Je l'ai eu. Et ensuite, ça a été deux ans, deux ans et demi d'une sorte d'internat en centre de lutte contre le cancer. J'étais à Lille. Et j'avais des cours à Paris aussi. Et à la suite de ça, j'ai eu mon diplôme et j'ai trouvé mon emploi en Charente. Et depuis, je suis en Charente.

Xavier :  En Charente, d'accord. Donc, ça a été un sacré parcours, ces études. Beaucoup d'investissements, finalement, sur la durée.

Valérie :  Ça a duré huit ans. Mais c'est là où tu comprends qu'en fait, le lycée, etc., c'est rien. Parce que le vrai game, c'est après. Le vrai game, c'est après. Et après, tu te rends compte que même si c'était facile, l'école, etc., là, il faut bosser. Ça, c'est un peu plus dur.

Xavier :  Merci de nous avoir raconté ça. Donc, du coup, tu as trouvé ce travail en Charente que tu exerces depuis plusieurs années aujourd'hui. Mais semble-t-il, ça ne te suffit pas, cet emploi. En tout cas, tu as d'autres aspirations.

Valérie :  C'est ça. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai commencé à travailler, j'ai un emploi très recherché. Je suis très bien payée. Et du coup, je me suis retrouvée avec plein d'argent tout d'un coup, dont je ne savais que faire. Et la publicité sur Internet étant une chose merveilleuse et ultra bien ciblée, j'ai commencé en regardant des vidéos sur YouTube à tomber sur des publicités de coachs, de formateurs, en immobilier, notamment. D'accord. J'ai cliqué, j'ai commencé à regarder. Je me suis dit, en fait, c'est incroyable. Parce que moi, petite, le Monopoly, ça a toujours été mon jeu préféré.

Xavier : Tu as des prédispositions, alors.

Valérie :  Voilà. J'ai toujours été une petite capitaliste dans l'âme depuis l'âge de 5 ans. Comme j'aime le dire. Et au final, j'ai découvert ça. J'ai découvert l'investissement immobilier tout d'abord. Et en fait, je me suis dit, vas-y, lance-toi. Tu as l'argent, tu n'es pas endettée. Vas-y.

Xavier :  Donc, ça venait vraiment de toi par rapport à ce que tu nous as raconté tout à l'heure. Ton environnement familial ne t'a pas franchement poussée dans cette direction ?

Valérie : Non. Je sais que ma mère a bien gagné sa vie quand elle était encore artiste. Après, elle a été prof en conservatoire, donc c'était autre chose. Alors, elle a eu des biens immobiliers, mais ça n'a jamais été la grosse usine à gaz à la maison. Enfin, voilà. On n'était pas entrain d'en parler tout le temps.

Xavier :  Oui, c'est ça. Ce n'était pas un sujet du quotidien, quoi. Ça l'est devenu pour toi. Alors, tu peux nous expliquer le parcours que tu as suivi en termes d'immobilier ? 

Valérie : Oui. Alors, du coup, j'ai commencé à m'y intéresser, on va dire en mars 2018. Et en un mois, j'ai bouffé toutes les vidéos YouTube sur Internet possibles et imaginables sur l'immobilier à tous les niveaux, que ce soit bancaire, fiscalité, etc. Et en fait, très rapidement, je me suis mise à rechercher des biens autour de chez moi parce qu'autour de chez soi, c'est quand même plus facile quand tu commences.

Xavier  C'est clair. 

Valérie : Et au final, j'ai trouvé ce qui allait devenir, quelques mois après, mon premier immeuble. OK. Très rapidement. Un immeuble de quatre appartements, donc deux studios, un T2 et un T3. Et je l'ai trouvé en avril, de mémoire, et je l'ai acheté. Au final, j'ai signé la vente définitive en septembre. 

Xavier : D'accord. Tu as acheté ça toute seule ou à deux ?

Valérie :  Toute seule, oui.

Xavier :  Bien. Tu disais que tu avais acheté cet immeuble, donc avec plusieurs appartements, et ça s'est passé comme tu voulais ? 

Valérie : Plutôt. Je pensais que, vu ma situation, la démarche bancaire serait un peu plus simple. Parce qu'en fait, moi, historiquement, j'étais dans la banque de ma maman, le crédit mutuel. Et à l'époque, la poule aux oeufs d'or, c'était d'avoir un emprunt sur 25 ans, sur la durée la plus longue possible, pour avoir la mensualité la plus basse possible, et pour dégager de l'argent tous les mois. Sauf qu'en fait,  25 ans, même si tu n'es pas endetté, que tu as un bon salaire et tout, ça ne tombe pas du ciel. Ah oui, oui. Et le banquier de ma mère a commencé à me dire « Oui, oui, il n'y a pas de soucis et tout, on s'occupe de votre dossier et puis on revient vers vous. » Et un mois et demi plus tard, il est revenu en disant « En fait, non, on ne peut pas sur 25 ans. On vous propose, mais sur 20 ans. »

Xavier : Un mois et demi en plus, ça lui a pris. 

Valérie : Et ça lui a pris pas mal de temps. Et moi, derrière, j'avais le vendeur qui poussait un peu pour savoir où est-ce que j'en étais dans mon crédit. Et je me dépêche. Entre-temps, j'avais contacté d'autres banques. Le souci, c'est que comme je travaillais énormément, ce que je voulais, c'était faire un rendez-vous téléphonique dans un premier temps. Et il y en a beaucoup qui m'ont dit non. On vous voit en physique, on ne vous voit pas. Et il n'y en a qu'un seul qui a accepté. Et au final, cet autre, je me suis plutôt bien entendu avec lui au téléphone. Donc lui, il travaillait chez LCL. On a pris un rendez-vous physique par la suite. On a plutôt bien accroché. Et puis, il m'a promis également que  25 ans, il n'y aurait pas de soucis, etc. Mais au final, il m'a fait comme au crédit mutuel. Et il est revenu quelques semaines après en disant en fait, on ne fait pas 25 ans, c’est 20 ans. Ça ne le fait pas. Et comme à ce moment-là, j'étais un peu au pied du mur et que je n'avais plus de temps, je me suis dit écoute, je pense que j'ai trouvé quelqu'un avec qui j'ai envie de bosser. Et du coup, j'ai changé de banque et je suis allée dans cette deuxième banque où le conseiller m'avait plutôt plu.

Xavier : Tu avais fait les banques en ligne à l'époque aussi ou pas ? Valérie : Non. Moi, j'avais envie d'avoir la possibilité d'avoir quelqu'un en face de moi et de défendre mon projet. Parce que je sais que même si j'ai un bon salaire, je sais que je suis jeune, que je suis une femme et que c'est absolument pas commun. Et que potentiellement, je vais devoir un peu défendre mon profil.

Xavier :  Tu préférais le faire en face à face.

Valérie :  Oui. 

Xavier : D'accord. Et une fois que tu as acheté cet immeuble, ça s'est passé comme espéré ? Tu as eu des locataires qui payaient, pas de mauvaise surprise ? 

Valérie :  Alors, quand j'ai acheté, du coup, tous les appartements étaient loués. Et j'ai emprunté pour l'achat et les frais de notaire. Et je m'étais dit, bon, il y aura des travaux de rafraîchissement à un moment, de rénovation, etc. Mais comme j'ai une bonne capacité financière, ce que je voulais, c'était l'assumer moi-même, sur fond propre. Et du coup, on s'était dit avec mon conjoint, écoute, là, c'est loué. Et puis au fur et à mesure que les gens partiront, on rénovera les appartements et on les remettra en location de façon un peu plus optimisée. Ce qui s'est passé, en fait, c'est qu'au bout du... allez, une semaine, j'ai un message d'une première locataire qui me dit qu'en fait, elle veut déménager. Et comme moi, c'était tout nouveau et que de toute façon, on s'était dit, bon, on va rénover les appartements, je lui ai pas fait de préavis ou quoi que ce soit. Je lui ai dit, bah écoutez, dans deux jours, si vous voulez déménager, il n'y a pas de soucis et tout.

Xavier :  Rendez-moi les clés.

Valérie :  En fait, j'ai pas compris si c'était déjà prévu qu'elle parte avec l'ancien propriétaire ou pas. De toute façon, c'est pas grave. Et donc, en fait, on s'est retrouvés directement à faire des travaux.

Xavier :  D'accord, t'as anticipé les travaux.

Valérie : On n'a pas eu le temps de souffler après les 3-4 mois de démarche à se dire, bon, ça y est, j'ai acheté, on peut se reposer un peu et on repartira dans quelques mois. Là, direct, c'était genre, bon, allez, tout, le soir, le week-end, c'est parti. On a mis 3-4 semaines à s'occuper de cet appart. Et à peine, je l'ai remis en location qu'en fait, j'avais un autre préavis d'une autre personne qui s'en allait.Et au final, ce qui s'est passé, c'est qu'en moins de 6 mois de temps, tout le monde est parti. Donc, en fait, en moins de 6 mois, on va dire, on a passé en tout avec le dernier appart qui était le plus grand et où il y avait le plus de gros travaux de rénovation. J' ai payé une partie à des professionnels parce que tout ce qui est plomberie, électricité, on s'en occupe pas. Mais nous, on fait la grosse déco, on va dire. On a passé 10 mois dans les travaux. À s'occuper que de ça, vraiment…

Xavier :  Et vous aviez de quoi les financer les travaux ? 

Valérie : Oui.

Xavier :  Du coup, tu as rénové ton immeuble plus vite que prévu.

Valérie :  C'est ça. Je pensais que ça prendrait 2-3 ans et ça a pris 10 mois.

Xavier :  Et tu as pu revaloriser les loyers ?

Valérie :  Oui. De mémoire, je crois que quand j'ai acheté les loyers, ils étaient à 1550 euros par mois en tout. J'arrive environ à 1800 aujourd'hui. 

Xavier : C'est pas mal.

Valérie :  C'était un petit investissement, mais tous les mois, tu rattrapes. 

Xavier : Oui. Alors, j'ai une question à te poser parce que, comme tu l'as dit tout à l'heure, tu as pas mal écumé YouTube et toutes les vidéos qui parlaient d'investissement immobilier quand tu t'es lancé, avant de te lancer. Même si tu as fait ça de façon assez intensive, si j'ai bien compris. Qu'est-ce que tu penses des personnes qui promettent de dégager 2000 euros de cashflow en un seul investissement ? C'est possible, je l'ai fait, mes clients l'ont fait. Moi, j'ai un avis, j'aimerais que tu me donnes le tien, après, je te donnerai le mien.

Valérie :  Ah ! Alors, j'ai toujours été très réfractaire face à ça. Et surtout, la plupart du temps, il y a ceux qui commencent à être connus, qui ont fait leur preuve, etc. Mais je suis déjà tombée sur des pubs sur YouTube d'un gars qui sort de nulle part, que personne ne connaît. et le gars, il t'annonce qu'en fait, il est millionnaire, il se dégage 5000 euros par mois. Et généralement, il est dans un bel appartement sous les tropiques, avec une belle voiture de sport, etc. Et ça, je n’en peux plus.. Ça fait 5 ans que je me tape ça. C'est usant. Après, moi, je sais que de toute façon, depuis 5 ans que j'investis, je n'ai pas tout fait parfaitement. Par exemple, j'ai décidé de ne pas emprunter pour mes travaux. Il y a plein de gens qui le font comme ça. Ils font faire les travaux, ils font autre chose. Moi, j'aime bien faire de la déco, j'aime bien faire des travaux. Il y a plein de choses que je n'ai pas faites dans les règles de ce qu'il faudrait faire en théorie dans un monde parfait. Mais j'ai encaissé, mine de rien, pas mal de soucis. Je pense que ce qui était faisable en 2017 n'est de toute façon plus du tout faisable aujourd'hui. Et je pense que le marché de l’information est en train de fortement évoluer. Alors, quand tu dis évoluer, dans quel sens ? Je pense que aujourd'hui, le fait de dire je vais dire ça de façon très crue, mais le fait de dire à des smicards dans deux ans, t'es millionnaire, de base, je trouvais ça débile, mais là, c'est plus la peine. 

Xavier : Bon, heureusement, alors.

Valérie :  Moi, j'ai toujours trouvé que c'était très risqué. Je suis tout à fait d'accord qu'il faut se donner les moyens, il faut faire des efforts, il faut se défoncer tous les jours pour arriver à ce que tu veux. Mais quand je vois ce que j'ai sorti en argent sur des problèmes immobiliers, il faut avoir les reins solides. Il faut vraiment avoir les reins solides. Et les gens qui ne plaisantent pas, ils se retrouvent dans des situations, ils sont ultra compliqués.

Xavier :  Je partage ce que tu dis, et surtout, je ne dis pas que c'est impossible de dégager 2000 euros avec un seul investissement, mais je pense que ça va arriver à une personne sur un million. C'est comme ce n'est pas impossible de gagner des millions d'euros en jouant au foot, mais c'est une personne sur un million qui va y arriver. Et il faut vraiment que tout se passe correctement, qu'on trouve le bien rare qui est décoté pour une raison x ou y, qu'il n'y ait pas de mauvaise surprise, qu'on est en réseau d'artisans parfaitement calé, qu'il n'y ait pas de mauvaise surprise pendant les travaux non plus, qu'on trouve les bons locataires, et puis ensuite, il faut que ça tienne sur la durée, parce que comme tu dis, une fois qu'on a installé les choses, c'est que le début finalement. Et on commence à recevoir l'argent, et après, on ne le reçoit pas de manière uniforme, et puis il y a des travaux imprévus, il y a des départs, il y a tout ça. Et en fait, moi, si je t'invite aujourd'hui, c'est parce que justement, je trouve que tu te démarques de ces gens-là avec une démarche qui a l'air plus crédible. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as construit ta démarche sur les réseaux sociaux ? Alors, je pense à YouTube notamment, parce que je suis plus que Instagram, où tu es présente aussi. Et quel investisseur es-tu aujourd'hui ? Comment tu partages ? Pourquoi tu partages ? Je voudrais savoir comment tu fonctionnes. 

Valérie : Alors moi, il faut dire qu'avant, j'ai créé une chaîne YouTube quand j'étais étudiante, et que je m'intéressais à la mode, la beauté, etc. J'étais totalement délaissée quand j'ai commencé à bosser, parce que de toute façon, je n'avais plus le temps de m'en occuper, et de toute façon, ça ne m'intéressait plus. Et à un moment donné, je pense que c'était pendant le premier confinement, je me disais que ça me manquait quand même de faire des vidéos, parce que c'était quelque chose que j'aimais bien, c'était un petit peu artistique, mine de rien, parce que moi, je suis très scientifique au final, mais je manque un peu de ce côté création. Et comme j'investissais déjà, que j'étais dans pas mal de groupes, notamment sur Facebook, et que je passais au final mon temps à aider les gens, à répondre aux questions, etc., je me suis dit vas-y, moi aussi, j'ai envie de faire du contenu, mais de faire du contenu sur des choses qui me passionnent aujourd'hui, à savoir l'investissement, et je me dis, si je peux aider les gens comme ça, c'est cool.

Xavier :  Donc tu t'es lancée comme ça, et tu as eu une stratégie de gestion de contenu, une stratégie d'investissement, j'imagine, à côté, est-ce que les deux étaient imbriqués, est-ce que tu as fait des investissements pour montrer à tes followers, enfin, je voudrais savoir comment tu as grandi, parce qu'aujourd'hui, tu as un succès spectaculaire, puisque tu as de l'ordre de 70 000 abonnés sur YouTube, comme tu disais, voilà, tu es influenceuse, comment ça s'est construit ? Je suis désolé, je t'ai posé 10 questions à la fois, c'est ce qu'il ne faut pas faire, mais donc tu réponds à celles que tu veux.

Valérie :  Non, en toute honnêteté, j'ai été ultra surprise que ça marche, parce que je ne m'y attendais pas du tout. Ma chaîne, je crois que, quand je l'ai reprise, elle avait 7 000 abonnés.

Xavier :  D'accord.

Valérie  7 000 abonnés que j'avais chopés en 10 ans, enfin, quasiment une décennie, et je m'en fichais de toute façon de savoir si ça allait être beaucoup vu ou pas. 

Xavier : 7 000, c'est déjà beaucoup, et en plus, c'est sur une autre thématique, en plus, donc bon, c'est quasiment un zéro, en fait.

Valérie :  Ouais, ouais. Enfin, c'était vraiment tout petit, mais en même temps, tu vois, je n'avais pas envie de refaire une nouvelle chaîne YouTube et de repartir de zéro, parce que ça me faisait trop mal au coeur. Et puis ça reste, moi, quand on me demande, mais pourquoi tu n'as pas supprimé tes anciennes vidéos, etc., je dis, mais moi, c'est une partie de ma vie, enfin, je n'ai pas envie de la supprimer comme si ça n'avait jamais existé, je m'en fiche, c'est pas grave. Et en fait, je n'ai pas eu de stratégie, j'ai fait en fonction de ce dont j'avais envie de parler, et en fonction, forcément, de ce que je vivais au moment où je le vivais. J'ai commencé, notamment, du coup, à parler un peu d'immobilier. À la suite de l'immobilier, moi, j'ai découvert le crowdfunding, le crowdlending, l'assurance-vie, etc., et en fait, au fur et à mesure que je m'intéressais à ces sujets, que je commençais à être pas mal calée sur ces sujets, je me suis dit, tiens, je pourrais faire une vidéo là-dessus. Et du coup, c'était plutôt au fil de l'eau, en fonction de ce que j'avais envie de faire. Aujourd'hui, c'est, on va dire, un peu plus structuré, dans le sens où j'essaye de varier plus mon contenu. Par exemple, je ne vais pas faire cinq vidéos d'affilée sur l'immobilier, je vais essayer de faire un peu d'immobilier, un peu de bourse, un blog, etc. Enfin, je vais essayer de varier. Et surtout, ce qui a changé, c'est que, maintenant, le fait de créer des vidéos, je le prends aussi pour moi comme une mini-formation, entre guillemets, parce que ça me force à m'intéresser à un sujet où je n'aurais pas forcément autant creusé. Récemment, je me suis dit, tiens, j'aimerais bien parler de la retraite. Parce que je me suis dit, comment est-ce qu'on fait pour calculer sa retraite ? Et en fait, quand je me suis dit, tiens, je vais avoir cette idée-là, je commence à faire des recherches. Je vais te dire tout de suite, je ne ferai pas de vidéo sur comment calculer sa retraite, parce que j'ai absolument pas compris comment ça marche.

Xavier :  Je crois que c'est sage. Alors, moi-même, je travaille dans la protection, la protection sociale, et j'avoue que c'est très complexe. C'est du simulateur en ligne, comme vous l'avez dit, tout ça, mais quand même, oui. Expliquer sur une vidéo YouTube, c'est dangereux, on va dire.

Valérie :  Voilà. Enfin, on va dire surtout que, voilà, je me dis, tiens, j'ai envie de m'intéresser à ce sujet-là. Et le fait de faire du contenu pour les gens et d'essayer de le tourner de façon à ce que ce soit le plus compréhensible possible et le plus accessible possible, on va dire, et essayer de faire des choses relativement simples, moi aussi, ça m'apprend des choses 

Xavier : Oui, c'est super. Alors, c'est vrai que moi, je vis un peu la même chose pour mon blog. J'essaye d’ écrire des articles, bien sûr, documentés, et pour documenter, le mieux, c'est de tester. Et c'est vrai que, du coup, ça me fait faire des petits investissements, mais crowdfunding, private equity, pour comprendre comment ça fonctionne et puis être capable d'en parler avec les auditeurs et puis les lecteurs, quoi. Et du coup, c'est en fait tes followers qui, quelque part, t'aident à progresser, y compris pour tes propres finances personnelles, quelque part. 

Valérie : Oui. C'est pas faux. Je peux te donner l'exemple du PER, plan d'épargne retraite. Moi, c'est quelque chose qui m'avait pas forcément intéressée et puis, au final, c'est vrai que j'avais quelqu'un qui m'a demandé « Tiens, tu pourras en parler ? » Je me suis dit « Tiens, c'est quoi ? » Surtout que j'avais, je crois qu'on était un peu dans la période où c'était en train de changer entre le PERCO, PER, etc. Et que moi, au boulot, je pense que ma boîte en a ouvert un et que j'avais aucune idée de ce que c'était. Et c'est vrai que, du coup, je me suis intéressée au sujet et maintenant, je sais à peu près de quoi il s'agit.

Xavier :  Et la machine à café au boulot, tu expliques maintenant ce qu'est le PER ou pas encore ?

Valérie :  Non, le travail, ça a été assez compliqué parce qu'en fait, je me suis rendue compte très rapidement que ce qui me passionnait ne passionnait pas forcément les autres personnes. Surtout que j'en ai parlé très tôt dans mon boulot et moi, je suis quand même dans un milieu très « campagnard », entre guillemets, où les centres d'intérêt des gens, c'est pas ça, les centres d'intérêt des gens, c'est leurs enfants, c'est l'école, c'est aller jouer au foot le samedi, etc. Enfin, c'est une vie relativement normale. Et quand, moi, j'ai commencé à dire « Ah tiens, je vais acheter de l'immobilier et tout », on m'a regardé de travers en mode « Mais pour qui elle se prend celle-là ? » Enfin, voilà.

Xavier :  Et qu'elle reste à sa place, qu'elle vienne jouer au foot avec nous, ça ira bien. Donc, du coup, oui, c'est pas un milieu professionnel avec lequel tu échanges sur tes activités, on va dire, dans l'investissement, l'immobilier et la production de contenu, quoi. Valérie : J'en parle très peu, même production de contenu, de toute façon, j'ai intérêt à peu en parler, on va dire. Parce qu'il faut pas que ça me mette des bâtons dans les roues pour autre chose. Par contre, pendant longtemps, j'en ai pas parlé, mais aujourd'hui, je sais, on va dire, avec qui je peux en parler.

Xavier :  Je comprends. Dans tes dernières vidéos, tu parles de création d'entreprise par rapport à justement tout ce que tu fais en matière d'investissement. Tu peux en parler ?

Valérie :  Ouais. Bah, en fait, il faut savoir que depuis deux ans, maintenant, je crois, bientôt, je suis en auto-entreprise, par rapport à mon activité sur YouTube, donc je suis dans la case blogueur, édition de revues périodiques, ça ne veut rien dire, mais c'est la case où on on m'a mise.  Et j'ai découvert que l'auto-entreprise, quand t'as un boulot à côté, c'est vraiment la grosse douille. Parce que on dit toujours, oui, l'auto-entrepreneuriat, c'est vachement bien, t'as tant de cotisations, et puis après, voilà, c'est bon. Non, t'as pas, je sais plus ce que c'est le chiffre de base, c'est peut-être 23%, quelque chose comme ça. Non, en fait, quand tu dépasses de mémoire 27 000 euros de revenus par an, donc tout confondu, donc si t'as déjà un emploi à côté et que tu gagnes de l'argent, c'est 22% plus ta tranche marginale d'imposition. Oui. Donc moi, de base, je suis dans une tranche de 30, donc en gros, je donne 52% en taxes et cotisations, donc à l'URSSAF, alors que j'ai déjà une protection sociale avec mon travail. Eh oui, bien sûr. Et là, j'ai décidé de créer une entreprise, alors d'une part parce que je suis beaucoup taxée, là je crois que j'ai dépassé la tranche des 41 cette année, mais du coup, c'est quand même une bonne nouvelle parce qu'en fait j'ai atteint le plafond de ma micro-entreprise qui est de 72 000 euros pour les services. Et du coup, à un moment, il faut que j'évolue et j'ai évolué, j'en ai parlé avec un expert comptable, je suis en train d'évoluer vers une SASU. 

Xavier : D'accord. 

Valérie : Je suis en train de créer une boîte, je fais le chef d'entreprise et ça, si tu m'avais dit ça à 15 ans, je t'aurais dit non mais jamais. Et là, du coup, ça va me permettre à la fois de dépasser ce plafond de revenus et de mieux optimiser ma fiscalité parce que je vais être imposée sur les bénéfices de la boîte mais je pourrais amortir certaines dépenses. Par exemple, là en mars, je vais faire un petit séminaire à Lille et,  mon train, etc., je vais le passer sur la boîte et ça sera des prêts professionnels.

Xavier  Oui, ce qui n'existe pas en micro-entreprise.

Valérie :  Et je vais prendre des dividendes normalement en fin d'année et du coup, ça sera 30%, ça ne sera pas ... Voilà, mon expert comptable, il m'a dit grosso modo, là, si l'année prochaine, vous gagnez 80 000 euros, vous allez économiser 15 000 euros de taxes juste en créant cette boîte.

Xavier :  C'est parlant, 15 000 euros, ce n'est pas un petit chiffre. Valérie : Ça commence à faire beaucoup. 

Xavier : C'est pour ton activité YouTube que tu as créé ça, rien à voir avec l'immobilier, par exemple, où tu fais tout en nom propre peut-être, de ce côté-là ?

Valérie :  C'est ça, en immobilier, je suis en nom propre, donc j'ai du... J'ai des logements qui sont en location nue, du coup, qui sont du foncier, et j'ai des logements meublés que je loue, du coup, en LMNP. Xavier : D'accord. En loueur meublé non professionnel. Tu continues sur YouTube. C'est quoi qui t'amène des revenus sur YouTube ? C'est le fonctionnement même du système avec les publicités ou c'est autre chose 

Valérie :  Il y a plusieurs choses. Il y a, comme tu disais, les publicités qui sont en fonction des thèmes et en fonction du nombre de vues. Sur YouTube, tu es référencé, tu appartiens à une certaine niche, on va dire. Tu as des gens qui font du gaming, tu as des gens qui font du blog, tu as des gens qui font de la beauté, et tu as les chaînes comme moi qui parlent de finances, et en fait, je me suis rendu compte que les chaînes qui parlent de finances, ça paye très bien parce qu'on a un CPM qui est relativement élevé. C'est le conformi, le CPM. Oui. Peut-être que, je vais dire une bêtise, mais peut-être que Squeezie, qui fait beaucoup de divertissement, de gaming, etc., il va être très payé. Il va payer 3 euros pour 1000 vues. Par contre, il fait des millions de vues. Là je vais être payé 10 euros pour 1000 vues.

Xavier :  Selon la catégorie, le revenu est différent. 

Valérie :Sur ça, YouTube se prend 30% de mémoire, et ensuite, les revenus publicitaires sont reversés tous les mois aux créateurs de contenu.

Xavier : D'accord.

Valérie :  Donc ça, c'est une partie, et depuis quelques temps, il y a une autre partie qui est l'affiliation qui est, grosso modo, une commission que je touche si quelqu'un s'inscrit sur un site en venant de ma part. 

Xavier : Pour avoir ces affiliations, c'est toi qui démarches les prestataires, c'est eux qui te démarchent, ou ils ont un système qui existe, il suffit d'aller sur leur site et puis on crée un lien ? Ça marche pour vous ?

Valérie : Le public à présent m'a toujours démarché.

Xavier :  D'accord. Génial, ça. C'est plutôt confortable.

Valérie : J'avoue que j'ai du mal à me sentir de dire, je suis qui pour arriver et dire bonjour, ça vous dit de me payer pour parler de vous, etc. Non, et là où j'ai eu beaucoup de chance, c'est que j'ai été démarchée par des gens qui bossent pour des boîtes où j'utilisais déjà les services. C'était trop bien. Par exemple, mon assurance vie, ils m'ont appelé, on a discuté, j'ai dit, je suis déjà cliente chez vous depuis deux ans, donc je sais comment vous fonctionnez et vous n'aurez pas de meilleure ambassadrice que moi. C'est sûr. C'est super bien. Il y a aussi un site de crowdfunding, October, où en fait c'est parti sur un bonus de parrainage tout à fait classique, comme tout le monde peut en faire. Sauf qu'au bout de la fin de l'année, ils m'ont dit le souci, c'est que là, c'est plus du bonus de parrainage qu'on peut vous faire. c'est des sommes qui sont très importantes, donc il va falloir faire un contrat pour ça. Donc ça s'est transformé en partenariat, mais à la base, c'était comme ça.

Xavier : Donc deux revenus principaux, deux sous-revenus. Les sources principales de revenus, les publicités de YouTube et puis les affiliations que tu crées avec ces prestataires dans le milieu de l'investissement. Et est-ce que ça te donne des perspectives pour l'avenir ? Est-ce que ta balance entre emploi salarié et entrepreneuriat va continuer d'évoluer ? Est-ce que tu verras bien ce qui se passe ? Est-ce que tu as un plan ? Peut-être un plan que tu ne veux pas donner ?

Valérie : Non, moi je suis totalement transparente. Principalement, je vais voir ce qui se passe. Je pense que tant que j'arriverai à réconcilier les deux, je le ferai.  Tu vois, on parlait tout à l'heure des formateurs, des publicités sur Internet, etc. C'est toujours tourné en mode tu veux quitter ton boulot, la retraite, machin, etc. et faire ce que tu veux de ta vie et avoir le confort de faire ce que tu veux. Moi, je suis désolée, je trouve que le CDI, c'est ultra confortable. Il y a des jours où je vais au boulot où ça ne va pas trop, je suis fatiguée et tout, donc ces jours-là, je vais lever un peu le pied et ma paye, à la fin, ça sera la même. Ça sera la même, alors que sur YouTube, si j'ai la flemme de tourner, si j'ai la flemme de faire du montage, et si j'ai la flemme d'avancer mon boulot, il n'y aura peut-être pas de vidéo samedi prochain et par conséquent, je ne vais pas faire de vues, je ne vais peut-être pas faire toucher des commissions d'affiliation, etc. Et ce n'est pas du tout la même perspective. Quelque chose que j'ai envisagé quand même, parce que du coup, ça me fait... J'ai déjà un boulot à plein temps très prenant, et YouTube, j'avais, grosso modo, c'est un 35 heures, si tu t'y mets à fond, je pense que ça fait largement une bonne semaine de travail, pareil, donc à caser sur les soirs, les week-ends, etc., c'est pas toujours évident. Quelque chose que j'envisagerai éventuellement, c'est de faire un temps partiel. Par exemple, 80% à mon boulot me prend une journée dans la semaine en me disant, comme ça, je les consacre à ça, et ça, déjà, ça serait un gros changement dans ma vie, par rapport à ma zone de confort. Et vraiment, pour que j'envisage de quitter mon boulot, c'est vraiment que ma maison serait payée grâce à YouTube. C'est vraiment où, en gros, j'ai plus de crédit et j'ai plus de soucis à me faire parce que j'ai toujours du mal à me dire mais combien de temps ça va durer. C'est pas parce que la boîte, demain, elle fait 20 000 euros par mois qu'elle va faire 20 000 euros par mois pendant 20 ans. 

Xavier : Oui, c'est clair. D'accord. Je comprends. Donc, tu as vraiment ce filet de sécurité du CDI que t'es pas prête de lâcher aujourd'hui parce que, comme tu dis, c'est quand même un certain confort. D'autres diront l'inverse. C'est clair que tu sois un peu moins performante, un peu plus, t'as le même salaire à la fin du mois, et ça, c'est quand même pas mal, même si, bien sûr, on essaye de faire notre mieux au boulot aussi. Merci pour cette franchise, et puis, ça montre aussi que, même quand on est influenceuse, même quand on a des dizaines de milliers d'abonnés sur YouTube, c'est pas quand même des revenus assurés pour les dix ans qui viennent, et ça aussi, ça vient peut-être contredire à certaines pensées. Alors, justement, pour des pistes de décision comme celle-là, je reste salarié, peut-être je passe à 80%, ou j'achète un immeuble, quand il y a des grandes décisions dans ta vie, comment ça se passe pour toi ? Est-ce que tu vas prendre des avis autour de toi, ou est-ce que, justement, t'essayes de pas le faire parce que tu te dis, c'est moi qui connais le mieux ma situation, est-ce que tu vas te faire accompagner par des personnes tierces ? Comment ça se passe ?

Valérie : Moi, généralement, quand j'ai des grosses décisions à prendre, je cogite. Mon premier immeuble, je l'ai visité le soir même, je faisais l'offre, enfin voilà, je me suis pas posé 50 ans la question de est-ce que c'est bien, est-ce que c'est pas bien. Par contre, je prends des décisions rapidement parce que je pense que j'ai acquis le bagage nécessaire pour pouvoir prendre ma décision.

Xavier :  En amont, ok. 

Valérie : J'aurais jamais acheté d'immobilier si je n'avais pas passé un mois avant à apprendre plein, plein, plein de choses, et à un moment, je suis arrivée à un stade où je me disais, bon bah, c'est bon, je connais, j'ai les connaissances, je sais ce qui va se passer, ce qui pourrait se passer, etc. Donc, j'y vais.

Xavier : Tu peux y aller. 

Valérie : C'est ça. Je sais qu'aujourd'hui, la peur de se lancer, c'est quelque chose que pas mal de gens appréhendent. Et pour le coup, tu vois, moi, j'ai pas mal de personnes qui m'écrivent des messages sur Instagram, notamment, qui me disent bah, j'ai trouvé ça, mais je sais pas s'il faudrait, etc., ou j'aimerais investir en bourse, mais je sais pas trop, si jamais ça s'effondre, et à chaque fois, je dis, en fait, c'est que dans ta tête. Si tu me dis que tu te renseignes beaucoup, mais qu'au final, tu sautes jamais le pas, c'est que le problème, il n’est que dans ta tête.

Xavier :  Oui, c'est sûr, c'est sûr. Le passage à l'action, il est vraiment difficile pour certaines personnes qui ont peur, en fait, qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête. Et, alors, qu'est-ce que tu leur dis ? Des conseils à leur donner ? 

Valérie :Je pense qu'il faut être lucide sur sa situation, je pense qu'il faut être lucide sur quelles sont ses forces et ses faiblesses. Par exemple, tu vois, la création d'entreprises, enfin, je sais qu'il y a quelques mois, je réfléchissais à beaucoup de choses, et j'ai fini par accepter, notamment, dans plein de domaines, que ce soit dans certains types d'investissement ou l'entrepreneuriat, que je ne pouvais pas tout connaître sur tout, et qu'à un moment, il fallait que je me fasse accompagner. Alors que, jusqu'à présent, j'ai toujours fait tout, toute seule, et à un moment, je me suis dit, par exemple, pour la création d'entreprises, bon, je vais prendre un rendez-vous avec un expert comptable, j'en ai trouvé un bien, et on va bosser ensemble, et c'est lui qui va me dire, voilà, je vais décharger un peu de la charge mentale sur quelqu'un d'autre. Mais, il faut se dire, bon, où sont mes forces, où sont mes faiblesses, comment est-ce que je peux tirer avantage de mes forces, et comment est-ce que je peux gommer mes faiblesses, ou faire en sorte que ce ne soit pas des obstacles.

Xavier :D'accord, super, et ça, c'est vrai que c'est pas évident de se poser les questions, pas évident d'avoir les réponses, et ça prend du temps, pour faire ça, et comme tu dis, ce que j'entends dans ce que tu dis, c'est que toi, tu as pu, à chaque fois, travailler tes faiblesses, quelque part, ton manque de connaissances dans l'immobilier, par exemple, et le travailler très rapidement, ça, par contre, c'est ta force que tu as utilisé, d'arriver à acquérir tout ça rapidement, avant de passer à l'action, et que, après, tu t'es senti prête, et tu as foncé. Il y a d'autres choses aussi, on voit des personnes, des fois, j'ai 1000 euros à investir, dans quoi je les investis ? Et ça, ça me hérisse un peu le poil, parce que, finalement, la réponse n'a rien à voir selon qui pose la question. Et, comme tu dis, il faut être lucide sur sa situation, et ça peut pas... quelqu'un qui répond à cette question, à mon avis, c'est  déjà donner des conseils, vraiment, en matière financière, c'est dangereux, mais donner des conseils à une personne qui  donne 10% de sa situation, c'est... Bon, ben, c'est très dangereux. Alors, ça, qu'est-ce que tu fais, toi, s'il y a quelqu'un qui te dit ça ? J'ai 1000 euros, j'en fait quoi?

Valérie : Je botte en touche. Non, mais, en vrai, à chaque fois, je dis aux gens, tu n'es pas là pour dire à quelqu'un, tu dois faire ça. Parce qu'en fait, moi, j'ai créé, notamment, ma chaîne YouTube, enfin, j'ai pris ma chaîne YouTube, en disant, ben, voilà ce que je fais, voilà ce que je peux vous apprendre en termes de connaissances, après, si moi, j'investis dans, je ne sais pas, dans le vin, mais que toi, ça ne t'intéresse pas du tout, ne le fais pas. Voilà, je dis ce que je fais, je dis quelles sont mes connaissances à l'heure actuelle, pourquoi j'investis, quelles sont les... potentiellement la rentabilité, les risques, etc. Mais après, moi, je ne suis pas responsable de ce que vous faites avec votre argent, et je ne sais pas combien vous avez à la banque, je ne sais pas combien vous gagnez, je ne sais pas si vous avez des charges incroyables ou pas. Non, généralement, moi, quand on dit ça, je dis, ben, écoute, si tu t'es renseigné sur le sujet, ben, tu commences petit, et après, tu essayes de progresser, mais ce n'est pas moi qui vais te dire ce que tu vas faire avec ton argent. Déjà, j'ai... légalement, en plus, je n'ai pas le droit. Moi, je ne suis pas conseillère financière.

Xavier :  Ben oui, c'est ça. Tu ne fais pas de coaching ou d'accompagnement individuel ou même collectif, ou c'est quelque chose, quand même, que tu souhaites développer ?

Valérie :  Non, pas du tout. Après, c'est le genre de questions que je me pose, parce que je sais que j'ai beaucoup de gens qui m'ont demandé, est-ce que tu fais des formations, etc. J'ai dit, non, moi, les formations, les gars, il y a... T'en as 5000 sur Internet, j'avoue que j'ai un peu du mal. Après, ça me fait très plaisir de faire payer 200 euros à toutes les personnes qui me suivent, il n'y a pas de souci. Cette fois, c'est sûr que... C'est pas forcément une question de légitimité, mais je trouve qu'il y a déjà tellement de choses sur Internet que je ne vois pas ce que, moi, je pourrais apporter de plus. Xavier : Que tu pourrais apporter, d'accord.

Valérie : Que ce qui existe déjà, et si c'est juste pour me faire des sous, voilà. Par contre, le coaching, je me dis, pourquoi pas, un jour ? Mais ça reste quelque chose qui prend du temps, parce que si c'est du coaching individuel ou en groupe, etc., il faut trouver une formule qui convienne à tout le monde, qui soit typiquement rémunératrice, etc. Xavier : Oui, c'est une organisation aussi.

Valérie :  Voilà, donc c'est éventuellement une piste de réflexion de choses que je pourrais développer avec l'entreprise. J'ai pensé aussi, notamment, pourquoi pas, du conseil en communication pour les entreprises qui sont dans le secteur des finances. 

Xavier : Ah oui, d'accord.

Valérie : Parce qu'au final, je fais de la création de contenu, mais certaines boîtes, certaines banques, etc., maintenant, quand je vois comment elles communiquent avec des vieilles méthodes, alors que moi, je vois ce qui se fait sur YouTube et je vois ce qui se fait un peu sur Instagram, même sur TikTok maintenant, même si moi, je ne suis pas une spécialiste de TikTok, je me dis aussi que ça pourrait être quelque chose que je pourrais développer. 

Xavier : D'accord. Donc, plusieurs possibilités. Alors, pour tes finances personnelles, est-ce que tu as une stratégie pour toi avec peut-être des objectifs associés ou pas du tout ?

Valérie :  Alors là, ce qui vient, c'est que ta question, tu me la poses dans un moment où les finances personnelles, c'est la grande question de ma vie depuis pas mal de semaines. 

Xavier : Ok, j'arrive au bon moment.

Valérie :  Et justement, petite avant-première, en fait, je pense que cette année, je vais plus axer ma chaîne là-dessus que sur l'investissement parce que justement, à titre personnel, en fait, ça fait 5 ans que j'investis énormément dans beaucoup de choses, mais que mes comptes en banque, c'est la sécheresse la plus absolue. Et il y a pas mal de fois, en vrai, où je me retrouve dans des situations à serrer les fesses, à attendre les prochains virements parce que je me dis j'ai rien de côté. Et là, ça fait plusieurs semaines du coup que je me dis, tiens, je vais remettre en place un budget, je vais faire plus gaffe alors que alors que comme j'ai un niveau de vie qui est élevé et tout, j'ai tendance à pas faire gaffe à l'argent que je dépense. Je vais dire un truc bête, mais si j'ai envie d'aller me faire un resto, je vais faire un resto. Je vais pas me poser la question de, ah oui, mais j'en ai déjà fait un ce mois-ci, etc. Et justement, je suis dans une grande remise en question, entrain de me dire, attends, on va arrêter les conneries. Et on va faire un peu plus attention avec justement un objectif de beaucoup plus épargner cette année. Et du coup, c'est ce que je pense que ça va se ressentir dans mon contenu. D'ailleurs, la vidéo que je vais poster demain, à l'heure où on fait l'interview, c'est sur comment créer un budget. Et moi, je vais montrer notamment le budget que j'ai mis en place pour cette année.

Xavier :  D'accord. Donc, tu planifies, tu commences, c'est nouveau, tu dis, mais tu trouves de l'intérêt aujourd'hui à planifier tes revenus et tes dépenses pour l'année pour y voir un peu plus clair. Alors moi, c'est vrai que dans Financer sa vie, c'est un de mes axes de travail. En général, les gens, ils veulent plus d'argent. Mais finalement, ils veulent plus d'argent pour quoi faire ? Et donc, de se dire, j'ai peut-être des objectifs de vie, des objectifs pour le mois prochain, pour l'an prochain, pour dans 10 ans, et quels dispositifs, quels moyens financiers je mets en place en face pour arriver à les atteindre ? Et ça, c'est vraiment quelque chose qui me semble important, parce que sinon, vouloir de l'argent pour de l'argent, ça peut finalement décevoir à la fin, parce qu'on a l'argent, mais bon, on a la même chose qu'avant. Donc, mon idée, c'est d'accompagner les gens pour qu'ils puissent avoir une stratégie en réponse à leurs objectifs de vie. Voilà. Donc, peut-être que je peux t'aider un jour à ce sujet. Tu viendras me voir. Merci pour cette projection dans l'avenir. Alors, justement, si tu pouvais avancer rapidement d'une décennie, donc vraiment, dans 10 ans, qu'est-ce que tu verrais ? Tu te vois faire quoi dans 10 ans ? Être où ? Avec qui ? Comment ça se passe ?

Valérie : Je ne vais quand même pas dire que je ne serai plus avec mon chéri, quand même, on ne va pas dire ça. Non, moi, depuis quelques temps, on est très, très, très, très à fond sur les Pays-Bas avec mon chéri. Et j'aimerais, pas dans 10 ans, j'espère peut-être dans 5 ans, ça serait trop bien. Par rapport à des réflexions patrimoniales aussi, etc., je me suis dit, bon, il y a la boîte qui va faire de l'argent. Est-ce que je prends des dividendes ou est-ce que je fais une holding, je fais une SCI et cette SCI achète de l'immobilier ? Ce qui serait cohérent compte tenu qu'aujourd'hui, j'ai quand même pas mal de biens en nom propre et je suis au taquet de mon endettement, donc ça ne va plus être possible d'acheter avant un moment. Et du coup, comme on va souvent à Amsterdam avec mon chéri, c'est une ville que j’adore, etc., là, le gros projet de vie, pour le coup, qu'on a, ça serait d'acheter un appartement à Amsterdam pour y vivre une partie de l'année dans un monde idéal. 

Xavier : C'est ma question. Dans le monde idéal, il se passe quoi dans 10 ans ? Donc tu es à Amsterdam en partie.

Valérie :  Bel appartement à Amsterdam, T3 avec une terrasse ou un rooftop, c'est entre 700 000 et 1 million, on va dire, bien placé, etc. Donc voilà, c'est un peu un challenge et ça serait super cool. On verra comment cette histoire d'appartement se goupille, mais moi, j'aimerais avoir fini de payer ma maison pour justement avoir cette tranquillité d'esprit, même si un jour je me dis, vas-y, emploi plus entreprise, j'en peux plus, voilà. Le fait de ne plus avoir ta maison à payer, c'est un confort incroyable. Donc il faut encore voir comment les 2-3 années qui vont venir vont se passer et voir ce que je vais en retirer et voir comment on va utiliser de façon la plus intelligente possible l'argent qu'on va faire. Et puis après, la porte est ouverte. Je serais très heureuse de continuer à faire de la création de contenu, dans ce domaine-là. Tu vois, je te parlais de coaching, etc. Je me dis, si je peux faire des séminaires week-end en ayant des gens chez moi à Amsterdam et à la fois on découvre la ville, on se fait des soirées et puis à la fois on fait des ateliers, finances personnelles, etc., ça serait quelque chose de très cool. Je pense que là, je suis dans une phase où j'ai été beaucoup dans un milieu scientifique, etc., et je suis plus happée ces temps-ci par le côté artistique et un peu, genre, on profite un peu plus.

Xavier :  T'as déjà eu les deux côtés, comme tu disais. Là, donc, la balance penche un peu plus vers le côté artistique, créatif. Tant mieux, c'est une chance de pouvoir exercer les deux. C'est une chance que tu te crées, surtout. Tes projets de vie et ta gestion des finances personnelles sont liés, c'est ce qu'on vient de dire. Tu dis, si je veux être à Amsterdam dans 5 ans, dans 6 ans, et acheter un appartement qui va frôler une million d'euros, je m'organise dès aujourd'hui. En matière de gestion de finances personnelles, on voit bien que ça se rejoint et que ce n’est pas avoir de l'argent pour avoir de l'argent, mais c'est au service d'un projet de vie. Merci de nous l'avoir livré. Donc, j'avais prévu une autre question. Que ferais-tu si tout était possible ? Tu as répondu. Il y aurait peut-être autre chose si vraiment tout était possible ? 

Valérie : Pas forcément. Moi, je pense que quand même, je suis allée très... Je suis allée très vite en très peu de temps.

Xavier :  Oui, donc il faut dire ça.

Valérie : Entre une création d'activité, trois immeubles, un appart au Mexique avec des copains, etc. J'ai fait beaucoup de choses en peu de temps et là, j'ai envie un peu, plutôt que d'enchaîner toujours les projets, de laisser couler un peu. Tu vois, comme je disais, quand tu finis un gros morceau, tu te dis, bon, maintenant, je vais attendre quelques mois et puis on verra après ce qu'on va faire ensuite.

Xavier : Il faut le digérer, c'est clair.

Valérie : C'est ça. J'ai envie que tout tourne sur des roulettes et puis on verra après si on a de nouvelles envies. Pourquoi pas acheter à l'étranger à nouveau ? Mais ça, j'avoue que c'est à l'étranger hors Europe, je vais dire, parce que je considère que acheterà  Amsterdam, c'est pas le même délire qu'acheter en Amérique. Même si à l'allant, il y a quand même des règles un peu strictes et voilà, on n'a pas l'impression qu'on va se faire arnaquer. Pourquoi pas envisager d'acheter quelque chose ailleurs ? Je ne sais pas où, ça serait... Pourquoi pas.

Xavier :  Juste pour revenir sur Amsterdam, qu'est-ce qui te plaît là-bas ? 

Valérie : Pour moi, les Pays-Bas, c'est un pays où les gens ont une qualité de vie qui est incroyable, vraiment.

Xavier : Je ne connais pas du tout.

Valérie :  C'est la ville des vélos, mais moi, j'ai jamais pris autant de plaisir à me balader dans une ville que dans Amsterdam. Il n'y a pas très longtemps, j'y suis allée, genre en deux jours, j'ai marché un marathon. C'est une ville qui est très agréable, je trouve qu'il y a une richesse culturelle qui est inouïe. Les gens y vont pour de mauvaises raisons, je pense, notamment les groupes de garçons qui vont au Quartier Rouge, etc., pour boire, pour voir les prostituées. C'est 1% de ce que tu peux trouver dans la ville. Il y a énormément de musées. Et moi, surtout, à la base, ce qui m'a fait y aller aussi, c'est que j'ai une passion grandissante pour la musique électronique. Il y a beaucoup d'artistes qui viennent de là-bas. Il y a un festival qui est à côté d'Amsterdam où j'essaye d'aller tous les ans en août. Et en octobre aussi, tu as la semaine de la musique électronique, qui s'appelle ADE, Amsterdam Dance Event. Et c'est toute la ville où tu as des événements dans plein de lieux différents pendant une semaine, et tu as des conférences, et tu rencontres plein de gens, tu vas à des soirées. Voilà, tu vois, quand je te dis que je suis happée par le milieu culturel et artistique…

Xavier :  Oui, c'est une nouvelle illustration, là.

Valérie : Ça fait quelques années que je découvre de plus en plus ça, que je me fais des copains qui sont DJ, qui sont photographes, et c'est là-bas que tout se passe, et j'ai envie d'être là-bas aussi.

Xavier : Oh,  super, merci. Alors, j'ai quelques questions pour clôturer notre interview. Donc c'est un peu flash, tu fais  de ton mieux, mais il ne faut pas trop réfléchir.

Valérie :  D'accord.

Xavier : Qu'est-ce qui te rend la plus fière aujourd'hui ?

Valérie :  D'avoir sauté le pas et avoir osé faire des choses qui n'étaient pas conventionnelles.

Xavier : Ok. Merci. Qu'est-ce qui te motive le plus au quotidien ?

Valérie :  Les projets, que j'ai. Les projets, que ce soit en termes, comme je te disais, de musique, de vacances, d'achats à l'étranger. Xavier : C'est d'avancer, quoi.

Valérie :  Pour faire de l'argent, comme tu disais, il faut avoir des objectifs, et c'est ça qui me motive.

Xavier : Ok. Quelle est ta définition du succès ?

Valérie :  Je pense que réussir sa vie, c'est avant tout être en accord avec soi-même, et ne pas avoir de regrets. C'est très bateau ce que je dis, mais plus le temps passe, et plus je suis d'accord avec ça. Je pense que c'est dommage d'arriver à un certain âge et de te dire « Zut, j'aurais dû faire ça, j'avais eu l'idée, mais j'ai jamais osé. » Quand on prend mon âge et qu'au fur et à mesure, on voit des gens partir et des gens qui ont des regrets, tu dis « Ah, j'ai pas envie d'avoir les mêmes regrets. » Si la marche n'est pas trop haute, ça vaut cent fois le coup. 

Xavier : Ok. À ce sujet, j'ai posté sur mon blog un article d'une aide-soignante ou infirmière qui travaillait dans un service d'accompagnement de personnes en fin de vie. Elle a recueilli toutes les réponses aux questions « Que regrettez-vous dans votre vie ? » C'est vraiment intéressant et ça rejoint tout à fait ce que tu dis. Merci de le souligner. Est-ce que tu as une recommandation à faire à nos auditrices et nos auditeurs pour vivre heureux ?

Valérie :  Encore une fois, il faut être aligné avec ses valeurs. Il ne faut pas se forcer à faire les choses qu'on ne veut pas faire. Il ne faut pas se forcer à entrer dans un moule qui ne nous convient pas. Moi, je dis ça, par exemple, par rapport à, je vous le disais tout à l'heure, mes collègues qui n'ont pas forcément les mêmes centres d'intérêt que moi. Ou un autre exemple très concret, c'est la question des enfants. Moi, je ne veux pas d'enfants et je n'en aurai jamais. Et peu importe ce qu'ils me diront. Mais c'est incroyable, tu le verras et tout. Je dis, en fait, moi, si je n'en veux pas, ne me forcez pas à en avoir.

Xavier :  C'est vrai qu'il y a une pression sociale énorme sur ce sujet. Voilà. Il faut savoir ce qu'on veut.

Valérie : Moi, j'ai de la chance. On ne m'a jamais, dans ma famille, on ne m'a pas trop mis la pression et puis on en a parlé, c'est accepté et tout. Mais tu as toujours des gens, même des copains, des fois qui disent alors vous, c'est pour quand ? Et en fait, tu dis, non, on n'en veut pas et on serait malheureux de se forcer à en avoir. C'est sûr. Donc ça, c'est quand même une grosse convention sociale et je pense que s'il y a vraiment des choses qui se font autour de vous et que vous ne voulez pas les faire, ne vous forcez pas parce que ça vous rendra juste malheureux.

Xavier :  OK. Merci pour cette recommandation à nos auditrices et nos auditeurs. Merci beaucoup. C'était vraiment très agréable d'échanger avec toi. Est-ce que tu peux nous redonner les coordonnées de ta chaîne, de ton Instagram ?

Valérie :  Alors, ma chaîne, c'est Valérie, tout simplement, sur YouTube. Si vous ne la trouvez pas, vous tapez Valérie Argent et vous tomberez 100% sur moi. Et mon Instagram, du coup, alors bon, j'ai un Instagram mais qui n'est pas forcément professionnel, entre guillemets, comme peut l'être ma chaîne. C'est un Instagram personnel et de temps en temps, je poste un peu des choses un peu plus orientées finances personnelles et tout, mais c'est plus pour ceux qui veulent faire des choses qui veulent suivre un peu ma vie au quotidien. C'est Miss-du-bas-Valérie-du-bas-BL.

Xavier :  Et vraiment, je le recommande à tout le monde parce que, comme je le disais en début d'interview, on a pu en échanger au cours de notre rencontre. Tu n'hésites pas à dire ce qui se passe bien, ce qui se passe moins bien, où sont les risques. Et il y a vraiment cette sincérité et c'est vrai que ça rend complètement crédible tout ce que tu racontes. En tout cas, c'est le cas pour moi et c'est pour ça que je te suivais et que je vais continuer à le faire. Je te remercie et puis au plaisir de réechanger avec toi une prochaine fois.

Valérie : Merci beaucoup de m'avoir invité, Xavier. C'était cool.

Xavier :  Au revoir, Valérie. 

Valérie : Salut. 

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